Karine Maurel

Les émotions

Sujet moulte fois traité mais tentons de le regarder sous un nouvel angle

Un départ de journée plutôt bizarre

Mardi 1e mars, je me réveille pas très bien, les émotions dans les talons (je ne sais pas si cette expression existe ?! Mais on va dire que oui).
Il faut dire que mon Zhom travaille hors de la maison depuis lundi et qu’aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Giovanni, 10 ans.
C’est la première fois qu’il n’est pas là pour son anniversaire et ça, ce n’est vraiment pas chouette.

Bref, je me lève, j’ai mal dormi, j’ai l’impression de loupé quelque chose et puis non, rien sur mon agenda.

La sensation se confirme

Je me fais un café à la cafetière moka, de la manière suivante : « Comment faire un vrai Moka »
Interdit de se moquer de ma coupe de cheveux, nous nous laissions pousser les cheveux, Giovanni et moi, pour la bonne cause.
Giovanni avait décider de donner ses cheveux pour les enfants atteint du cancer, d’ailleurs il a un groupe pour cela, si vous aussi vous devez vous couper les cheveux et que vous souhaitez en faire partager ceux qui en ont besoin : Coupes Solidaires.

Je bois mon café assise sur la marche de ma cuisine, observant les oiseaux et caressant mes chiens.
Comme tous les matins, je prends mon téléphone et regarde mes mails pour organiser les 2h qui suivent, avant que Giovanni ne se lève.

Là, douche froide !
J’ai un message d’une personne qui m’avait invitée pour un rendez-vous professionnel, quelque chose qui me tenait vraiment à cœur, mais le rdv est annulé, je vous passe les détails mais Wahou ! Quelle déception !!!
Je dois bien avouer que sur le moment, je perds pieds car j’avais réservé l’avion, le Airbnb… bref quasiment 5.000€ pour… une grosse somme de perdue, si je dois tout annuler.

Spirale descendante ou ascendante ?

Ascenseur émotionnel

Je suis d’un naturel optimiste, une ancienne collègue disait même de moi, que j’étais la reine des Bisounours.
Oui, je sais, pas très flatteur mais moi, je n’ai jamais voulu changer cela.
C’est moi, je suis comme ça, j’aime voir les belles choses chez chacun.

Et puis, je me dis, mince, c’est l’anniversaire de Giovanni, je ne peux pas descendre comme ça ?!
Je dois lui créer de jolis souvenirs.

Prise de conscience, remise en cause, mise en action !
Je vous jure que ma spirale à ce moment-là était descendante mais qu’en une fraction de seconde, elle est devenue ascendante !

Changer ses émotions en une fraction de seconde !

Oui, c'est totalement possible !!!

C’est la même chose qu’une habitude, elle peut se changer en un claquement de doigts.
Une prise de conscience et hop !
Comment ça, non ? Ben alors ?! Regardez, vous êtes un petit enfant, vous vous dirigez vers le four ou vers le poêle, vous avancez la main, vous vous brûlez, ne prenez-vous pas l’habitude ensuite, de rester loin du feu ?
Prise de conscience, mise en action et hop ! Habitude ancrée.

Pour les émotions, c’est la même chose, on se rend compte que l’émotion est certe là, on l’accepte, on l’accueille mais si elle nous tire vers le bas, on peut la changer et c’est ce qui est chouette !

Comment faire ?

Différents moyens s’offrent à vous :

  • La cohérence cardiaque, nous en avons déjà parlé sur ce blog,
  • Le changement de Mindset, ça aussi, nous l’avons déjà évoqué ici,
  • Les exercices de changements de positons, que l’on connait tous et qui sont proposés en PNL, hypnose, coaching basic…
  • Le changement de posture (se positionner en Super Héros par exemple…),
  • L’EFT (Emotional Freedom Technique, littéralement : « Techniques de libération émotionnelle»),
  • Et tant d’autres exercices, que vos coachs préférés pourront vous proposer, à partir du moment où une prise de conscience est faite !

Pour ma part ?

Oui, vous avez raison. Comment fait une alexithymique face à ça ?
Eh bien c’est très simple, on conscientise, ça, c’est ce que l’on fait le mieux.
On rationalise, on conceptualise…
Et c’est ce que j’ai fait !

La conscience émotionnelle

Je vais tenter de vous explique la conscience émotionnelle, avec quelques citations bien choisies.

  • Daniel Goleman écrivait en 1999, que « commence par une attention plus étroite au flux émotionnel qui nous baigne et par la reconnaissance de l’emprise de ces émotions sur nos perceptions, nos pensées et nos actes. Plusieurs niveaux de conscience sont définis. « À chaque niveau de conscience émotionnelle correspondent un niveau de qualité de l’expérience subjective, un niveau de différenciation, et un niveau de capacité à la décrire […] Au premier niveau, les émotions correspondent à la conscience d’une activation somatique […] au cinquième niveau, les émotions
    sont complexes et différenciées, en qualité et intensité, et se mélangent pour former une infinité de nuances. » »
  • Lane et Schwartz, en 1987, exprimaient eux, que « les deux notions se distinguent de la sensibilité émotionnelle car cette dernière intervient antérieurement à la prise de conscience. »
  • La sensibilité émotionnelle correspond, selon Riggio & al, « à la façon dont des 10 éléments émotionnels sont intégrés et interprétés. Cela ne correspond pas au fait de pouvoir
    caractériser ni de décrire spécifiquement un état émotionnel mais au ressenti. La conscience émotionnelle est utilisée afin d’étudier certains troubles émotionnels, tel que l’alexithymie. »
  • Des auteurs comme Reicherts ou Myers, soutiennent que « l’alexithymie témoigne moins d’un déficit de sensibilité, d’une incapacité à ressentir des émotions que d’une difficulté à les différencier et les verbaliser, » néanmoins, une expérience de Jacob et Hautekeete prouve que les personnes alexithimiques estiment ressentir une faible intensité affective et présentent un manque d’intérêt général pour ces expériences. De ce fait, ils estiment qu’il n’y a pas « d’activation émotionnelle chez ces derniers, mais penchent plutôt pour l’hypothèse selon laquelle celle-ci pourrait être d’une intensité trop faible pour engendrer une vulnérabilité à l’expression d’affects. » C’est ce que j’explique par la neutralité. C’est à cause de cela que nous passons pour des excessifs, car nous passons de la neutralité aux explosions intenses, incompréhensible de ceux qui nous entourent. Et ce qui peut semblait à un mécanisme de défense pour se protéger d’états émotionnels
    intenses est en fait un mode de fonctionnement.

L'intelligence émotionnelle

Comment expliquer simplement le modèle de l’intelligence émotionnelle (IE) ?

L’IE est actuellement un modèle très utilisé voire le plus utilisé parce qu’il offre l’opportunité de différencier les individus au delà de ce que l’on calculé jusqu’il y a très peu de temps, avec le quotient intellectuel (QI).
Prochainement, je pense que je vous ferai aussi un article sur les diverses sensibilités, ce sera important car tout est lié.

Différentes recherches montrent que l’IE et selon les différents modèles proposés, offrent multiples aspects de l’émotion :

  • Daniel Goleman y ajoute l’empathie, la conscience de soi, la maîtrise de soi, la motivation et les aptitudes humaines.
  • BarOn parle de quotient émotionnel (QE).
  • Stys et Brown évaluent quant à eux « la capacité d’une personne à faire face aux exigences et pressions du milieu » et ce n’est pas rien.
  • D’autres modèles sont proposés, il y en a tant que nous ne pourrons pas parler de tous ici.

Ce que l’on peut dire par contre, en citant Riggio est que « la sensibilité émotionnelle correspond à la façon dont intériorisent et interprètent les éléments émotionnels non verbaux.
Elle se distingue de la génération de sentiments, de leur expression et leur régulation.
Le ressenti intervient entre la perception et l’intégration des émotions. »

Concluons un peu sur les émotions avant de vous expliquer, comment j'ai fait, moi-même, pour changer de ressenti.

Si les personnes alexithymiques, comme moi, ne déterminent pas le ressenti de leurs émotions, ni ce qu’exprime l’autre, cela met à jour la
présence d’un dysfonctionnement dans le ressenti, plus que d’une capacité de conscientisation.

Les personnes peu sensibles émotionnellement seront certainement moins affectées par ce qui peut leurs arriver de grave.
Il est même possible que nous présentions une forte sensibilité, qui nous rend plus vulnérables aux comportements à risques, tel que le suicide.
Si, si, plusieurs études l’ont démontré.

Mais à l’inverse, il est clair que lorsque nous en prenons conscience, nous développons des stratégies de régulation, nous permettant de vivre plus facilement, en nous adaptant au milieu dans lequel nous nous trouvons, en étudiant ce qui est le mieux pour nous-même, à un moment déterminé.

Et comme il y a toujours du positif dans chaque chose, le fait de mieux appréhender sa sensibilité permet d’augmenter la conscience de soi et de comprendre ou d’apprendre à comprendre la sensibilité émotionnelle d’autrui.
On peut ainsi en faire son métier et exceller dans son domaine.

Certains pensent que ce n'est pas possible

Lors de mes coaching, quand je dis aux gens qu’ils peuvent changer leurs émotions en un claquement de doigts, j’ai souvent des yeux écarquillés, ils me prennent pour une extraterrestre et c’est là, que l’alexithymique que je suis peut leurs expliquer, comment procéder.

De la neutralité qui dérange, à l'aide qui fait du bien...

Le fait d’avoir travaillé mon alexithymie, de l’avoir étudié en long, large et en travers (Nathalie Lamarque, mon examinatrice lors de mon Master pourra vous le dire, je suis tombée sur les émotions le jour du tirage au sort de mon examen 😂 ben oui, je crois que c’était écrit et j’ai eu la note parfaite, moi, l’alexithymique du groupe), je sais aujourd’hui que cela est totalement faisable et que ça s’appelle l’intelligence émotionnelle.

David Lefrançois, créateur de l’Intelligence Motivationnelle®, psychologue, psycho-socialiste, fondateur de l’Institut des Neurosciences Appliquées, coach stratégique, expert en Neurosciences et conférencier, l’explique dans l’une de ses dernières interventions, « la gestion des émotions consiste à savoir ce qu’est une émotion, de la repérer, de savoir comment on la ressent, à quoi elle sert et à faire la différence entre émotion et sentiment.
C’est aussi savoir évaluer votre niveau de stress émotionnel selon les circonstances, exprimer vos émotions de manière constructive, repérer les compétences émotionnelles positives, être à l’écoute de soi, allier son vécu émotionnel avec une attitude positive et dynamique. » 

De ce fait, une vraie question se pose, doit-on gérer nos émotions ?
Présentes à chaque moment, elles apparaissent sans qu’on ne le leurs demande quoi que ce soit.
Certes, la plus part d’entre nous souhaitent les maîtriser, moi la première, mais il faut prendre conscience que les émotions sont présentent avant même la pensée.
Et
 c’est notre réaction à l’émotion, qui va être déterminante, nous donnant notre position face à celle-ci.
Va-t-on la diminuer ou l’a
mplifier ?

C’est pourquoi, lors de nos coaching, en tant que coach, nous guidons à nos clients émotifs, afin qu’ils se contrôlent et à nos clients, dit renfermés, voire alexithymique, à se donner le droit d’exprimer un avis, plutôt que d’exploser d’un coup.

Et mon histoire dans tout ça ?

Mon histoire a été un vrai ascenseur émotionnel.

Je vous ai dit que le 1e, j’avais perdu pieds. 
Mais en continuant à lire mes messages pour répondre aux autres personnes, je vois que je suis invitée pour une interview au Maroc (en visio, bien entendu).
Pour être toute à fait honnête, je me suis raccrochée à cela pour me changer les idées.
Car oui, on peut changer ses émotions en une fraction de seconde mais ensuite, il faut que cela perdure dans le temps.

J’ai donc répondu à la personne, qui est connectée malgré l’heure tardive et nous commençons à échanger.
Cet échange est extrêmement bénéfique, lorsque j’ai raccroché, je me suis rendu compte que ça allait mieux.
Alors je me suis dit :
– « Impossible de rester au fond du gouffre, juste parce que tu t’es emballée.
Finalement, tu n’avais pas les billets en main, alors pourquoi réserver la location et l’avion ? »

Je réalise que je dois prendre ma responsabilité, face à ce qui se produit.
Je suis consciente que c’est ainsi.

La personne qui m’avait dit que les billets avaient été annulés, me réécrit et me dit une chose qui me fait sens :
« Je suis d’accord avec toi comme dirait François Lemay « tout est toujours parfait », n’empêche qu’il faut d’abord aller au bout de ses cartouches…/… »
UTILISER TOUTES SES CARTOUCHES, là, elle parlait pour elle, car elle allait tout mettre en œuvre pour que je puisse avoir ma place. 
Mais cela me parle vraiment.
Puisque je suis capable de payer un billet d’avion et la location d’une chambre, je dois bien pouvoir me payer le billet pour cet évènement, non ?

Je me mets alors à mon ordi, espérant avoir un peu de connexion, car depuis les derniers cyclones, plus rien ne fonctionne et j’écris un mail à la personne qui organise l’évènement, afin d’acheter une place.

La journée s’enchaine vraiment très bien, j’ai switché d’émotion, en l’accueillant, en prenant ma responsabilité (de ce qui se passait et de ce que la journée devait être).

Plein de choses positives se sont ensuite passées :

  • Giovanni a reçu un message de sa directrice d’école lui expliquant qu’il faisait partie des meilleurs de sa classe en chinois,
  • J’ai validé mon interview au Maroc,
  • Giovanni a révisé avec une très grande fluidité son trimestre d’anglais en vue de son examen oral trimestriel, je pense qu’il a passé un cap et c’est très plaisant de le voir évoluer,
  • Je me suis rendue compte que je n’avais pas eu de moment toute seule depuis plus de 10 ans, et ça c’est une sacrée prise de conscience,
  • J’ai eu envie de vous faire cet article,
  • Une invitée très connue m’a répondu qu’elle serait là sur l’une de mes prochaines émissions,
  • Giovanni a fêté avec beaucoup de joie et de fou-rires, son anniversaire,
  • Internet a été réparé et…
  • J’ai passé une journée extraordinaire !!!
La matinée a débuté par un petit-déjeuner, crêpes et Nutella, accompagnées d’une infusion à l’hibiscus maison (hibiscus du jardin).

Moment détente avec le caneton, qui fête lui aussi ses 1 mois.

Ouverture des cadeaux, en visio avec Fabrice

Et soufflage des bougies, à distance !!!

Une bien belle journée ! Pleine de jolis souvenirs, qui ont fait du bien à tout le monde.

En conclusion...

Je dirai que cette journée, pleine de rebondissement a été révélatrice.
Cette prise de conscience et ce changement instantané d’émotion fut extrêmement bénéfique, autant pour moi que pour ceux qui m’entourent.
Ils n’ont subit ma mauvaise humeur, ni ma colère et encore moins mon aigreur.
Ils ont même, à mon sens, passé une bonne journée et pour moi, c’était un vrai moment de bonheur, une excellentissime journée.

Rebondissements ?

Et oui, il y en a eu 🥳

Hier, j’ai eu la confirmation que j’avais ma place !!! Par la personne qui m’a invitée 😍

Aujourd’hui, par l’organisateur 🤩

Et oui, j’ai lâché prise 👌 j’ai switché mes émotions en faisant confiance à l’invisible et… tout s’est mis en place de la meilleure manière que ce soit 👍

Faites-vous confiance, faites confiance à l’autre et en l’Univers. 

Prenez grand soin de vous.

Si vous souhaitez travailler vos émotions, en lâchant prise alors nous pouvons travailler ensemble, contactez- moi et prenons rendez-vous.

Pour cela vous pouvez le faire via le site par ici : http://karinemaurel.com/contact/

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6 réflexions sur “Les émotions”

  1. Très bel article, Karine ! Les émotions sont là, dans et entre les lignes de ton article ! Ces émotions, c’est comme un caillou jeté à la surface d’une eau calme, ça vient mettre du chaos, chambouler et puis tout s’apaise à nouveau, l’onde retrouve la paix, sa nature originelle.

    1. Oui, c’est exactement ça ! Ascenseur émotionnel. Vagues qui vont, qui viennent et qui s’apaisent.

  2. Faites-vous confiance, faites confiance à l’autre et en l’Univers. Wow ! Pas facile, même après avoir tout lu.

    1. C’est vrai mais de temps à autre, se faire confiance, lâcher prise, laisser aller… ça fait drôlement du bien.
      Et petit à petit, les choses se mettent en place, tout devient plus facile, à court mais aussi à long terme.
      Il faut essayer, se l’apprivoiser, l’apprécier et sans s’en rendre compte laisse venir l’habitude.

  3. Catalina María Paz

    Lecture en décalé depuis l’Amérique du sud , retour du travail et wow! Je suis contente de t’avoir en amie.Je pense que j’aimerai t’avoir en coach!!!!!!!!! Je me dis ça depuis que je t’ai comme collègue d’études et surtout depuis que je lis ton blog; c’est important pour moi de te le dire. Je sais que l’on coach pas les amis et la famille mais punaise, que je regrette quon n’est pas fait d’exercice d’entrainement ensemble.Merci d’être mon amie.

    1. Hey ! Cat !!! Superbe de te lire ici, j’adoooore !!!
      Merci pour ce joli commentaire.

      Pour ce qui est du coaching, moi, je ne suis pas si catégorique.
      Effectivement, on nous a rabâché, encore et encore que nous ne devions pas le faire mais je pense que l’on ne quitte jamais vraiment sa casquette de coach.
      Avec ma famille, certes, je ne VEUX pas faire de séance mais cela ne m’empêche pas de donner mon avis et de partager mes connaissances sur la question ?!
      Personnellement, je parle avec mon fils par exemple, de philosophie, de culture, de coaching… et de tant d’autres sujets même s’il n’a que 10 ans, je pars du principe que le partage offre la réflexion et c’est ce que l’on recherche en coaching, n’est-ce pas ?

      De plus, tu sais, il y a plein d’anciens collègues de classe qui viennent me voir, je ne me suis jamais interdit ce genre de consulting.
      La semaine dernière, j’en ai eu 3, lundi, j’en ai déjà une.

      Alors écris-moi si le besoin s’en fait sentir, nous prendrons rdv.
      Bisous ma belle, à toi et à la famille.
      @ très bientôt de te lire.

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